« Lui qui est si riche en gloire, qu’il vous donne la puissance de son Esprit, pour que se fortifie en vous l’homme intérieur. Que le Christ habite en vos cœurs par la foi; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. »
Je fais mienne la prière de saint Paul dans sa lettre aux Éphésiens, texte lu en cette fête du Sacré Cœur de Jésus. Devant les nombreux défis que fait face notre Église diocésaine et notre société canadienne ces jours-ci, il me parait essentiel de puiser dans l’amour divin du cœur de Jésus pour d’abord y trouver guérison, force et réconfort. Il faut nous savoir aimer d’un amour inconditionnel alors que nous nous reconnaissons faibles et pécheurs afin d’être pour les autres « le sel de la terre et la lumière du monde » à la manière de Jésus. Nous n’arriverons pas à surmonter les épreuves avec nos propres efforts humains. Du cœur débordant de la miséricorde divine, nous y trouverons la grâce pour nous guider dans notre agir chrétien.
En cette journée de prière pour la sanctification des prêtres, je porte d’une façon particulière et près de mon cœur, ces ministres de Dieu appelés à témoigner de leur foi, de leur espérance et de leur amour dans des circonstances très difficiles et parfois hostiles. Cette dernière semaine a été particulièrement lourde à cause de la souffrance, de l’incompréhension, de la honte et de la colère que vivent de nombreux fidèles de l’Église catholique en communion avec les peuples autochtones gravement touchés par l’expérience des écoles résidentielles et de la récente découverte des restes de 215 enfants sur le site de l’ancien pensionnat autochtone de Kamloops. Il est nécessaire d’être solidaire pour trouver ensemble la vérité, et ainsi recourir à la guérison et la réconciliation.
Prions pour nos prêtres afin qu’ils puissent être des agents de paix et des instruments de la miséricorde divine alors que nous nous efforçons de faire ce qui est juste. Prions également pour les évêques et la Pape François afin qu’ils soient docile à l’Esprit Saint et inspirés pour poser des gestes concrets pour que l’Église puisse demander clairement pardon pour le mal occasionné. La déclaration émise hier de la Conférence des évêques catholiques du Canada est déjà une réponse partielle à nos prières. Depuis deux ans, un travail important de consultations avec les peuples autochtones permettra bientôt à une délégation d’Autochtones de rencontrer le Saint-Père et vivre des moments significatifs de dialogue et de guérison.
Fête du Cœur immaculé de Marie (le 12 juin)
N'oublions pas demain d'invoquer l'intercession de notre Patronne diocésaine, le Cœur Immaculé de Marie. Puissions-nous trouver en notre Mère du Ciel, un cœur pur et aimant dont le seul désir est de nous voir grandir dans le Christ.