Nous voici arrivés en 2021. Bonne et heureuse année ! Tous exprimaient un soulagement en voyant arriver la fin de 2020 marquée par une pandémie qui a bousculé une grande partie de la vie normale que nous avions. Mais à peine la nouvelle année entamée, nous réalisons malheureusement que le ravage occasionné par le fameux virus corona prend de l’ampleur. Sans doute, cette réalité nous frustre et écourte notre patience.
Le clergé et les fidèles sont habités de plusieurs questions. Certains remettent en question le sérieux du Coronavirus et trouvent exagérées les précautions misent en place tel que le confinement actuel. Certains critiquent les autorités civiles et religieuses quant aux restrictions imposées sur l’Église, déclarant la perte de notre liberté religieuse. Il y a aussi des questions qui touchent à la vie liturgique, à savoir par exemple pourquoi, en ce moment, il n’est pas permis de recevoir la communion sur la langue. Plusieurs se soucient de la sécurité des nouveaux vaccins et s’il est moralement acceptable de recevoir un vaccin préparé à partir de cellules souches provenant d’un fœtus avorté.
Puisque les opinions sur ces sujets sont très partagées, parmi les fidèles, comme parmi le clergé, vous pouvez vous imaginer comment il est facile d’être divisé et de se critiquer les uns les autres. L’anxiété, la fatigue, le découragement et la perte d’autonomie augmentent le taux de frustrations et peut créer une situation intenable. Il me parait donc important de vous appuyer durant ces temps difficiles et de vous soutenir dans vos efforts pastoraux. Il ne faut pas perdre notre raison d’être en tant que disciples de Jésus Christ. Il faut savoir gérer ce temps de crise de façon sereine et équilibrée. Dieu n’a jamais abandonné son peuple tout au long de l’histoire du salut. Il est important donc d’être attentif à sa présence et se dire que Dieu a quelque chose à nous enseigner.
Je crois qu’il serait profitable comme Église diocésaine de communiquer un message clair et commun à tous. L’unité fait la force. La dissension nous affaiblit et crée davantage un climat d’incertitude et de méfiance. Je nous invite donc à réfléchir sur notre disposition intérieure, notre attitude et le message que nous véhiculons. Sommes-nous prêts à nous unir à nos frères et sœurs, nos communautés chrétiennes et notre pasteur pour favoriser la paix, le respect et la charité ? La semaine prochaine, je vous proposerai des lignes directrices afin de vous aider avec certaines questions qui, en ce moment, méritent quelques clarifications.